☼HP Hard Breath - Chapitre 3.1 - Debout ! 2/2☼

Publié le 28/05/2022 à 20:45 par anastasiaskywalker
☼HP Hard Breath - Chapitre 3.1 - Debout ! 2/2☼

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Son frère et le métisse échange un regard d'accord avant de tous les deux se tourner, comme moi, dans sa direction dans l'optique de lui remonter le moral. Alors qu'il pose sa tête sur ses genoux pour ruminer tout seul sans nous embêter avec ses problèmes, son jumeau vient tapoter son épaule du bout des doigts en guise de soutien en disant:

 

 

''-Allez Freddie, ce n'est pas si grave, c'est juste quelques points on ne va pas en faire tout un fromage. On pourra facilement rattraper ça avec McGonnagall ou Dumbledore quand on en aura l'occasion. Et puis, Pucey a eu ce qu'il méritait! Lui aussi il a perdu au change je te signale! Passe a autre chose, qu'on rigole un peu.

 

-Mouais, ça reste quand même injuste... Et ce n'est pas quelques points en moins qui vont empêchés cet enfoiré de recommencer à persécuter des gens. ,répondit le Gryffondor en soupirant lourdement, redressant la tête en direction de ses amis, Regarde-le, il recommence déjà à ricaner avec ses potes.''

 

 

Il désigne mon harceleur et Warrington en train de chahuter un peu plus loin, balai à la main alors que Madame Bibine est en train d'expliquer comment se reposer au sol sans encombre et grimace. Je tique un peu aussi en voyant que mon camarade ne semble pas vraiment avoir retenu la leçon comme notre professeure l'espérait mais reste de marbre.

 

 

''-Peu être, mais on pourra toujours lui faire comprendre plus tard en lui faisant un sale coup par-derrière! ,propose de le dénommer Jordan en faisant un clin d'œil à ses amis, Je suis sûr qu'il adorerais se frotter à une de vos inventions en guise de représailles, vous pensez pas?

 

-J'approuve totalement cette idée! ,s'esclaffa le roux qui ne semble pas perdre sa bonne humeur face à la situation quoi qu'il arrive, Si nos profs ne sont pas capables de donner une leçon suffisante à ce bon vieux Pucey pour qu'il comprennent qu'on ne se frotte pas à des Weasley sans conséquences. Qu'est-ce que tu en dis frérot ?!

 

-Je suis pour aussi. Il n'aura que ce qu'il mérite. ,réponds le second roux en reprenant du poil de la bête, Et je peux vous dire qu'il va morfler, après ce qu'il a osé dire sur Papa et Charlie. Je ne vais pas laisser passer cet affront et l'essuyer bien gentiment comme s'il ne c'était rien passé. ''

 

 

Je ne sais pas ce que Pucey a bien pu dire à ce Gryffondor pour le mettre ainsi en rogne, mais je vois tout de suite que ses menaces ne sont pas innocentes. Il compte vraiment faire payer à mon camarade de classe sont comportements, et je me rends bien assez vite compte que je me rends indirectement complice de ses agissements en les écoutant ainsi comploté contre lui.

 

Certes, je ne suis pas contre le fait que le trio fasse payer à mon harceleur son comportement plus qu'inacceptable, mais je ne veux pas non plus de problème, et je les sens arriver vers moi à la vitesse d'un éclair. Si je me rends complice de tout cela, et que les jumeaux se font prendre en train de se venger, rien ne pourrait les empêcher de me balancer aux profs et à m'attirer dans leur chute vers une heure de retenue avec Rusard.

 

Pas que l'optique d'une heure en tête à tête avec le concierge ne m'enchante pas, mais ce n'est surtout que la réaction de mes parents s'ils entendaient parler du fait que j'avais subi une punition qui me fait peur. Celle de ma mère en particulier. Si je viens à me faire coller d'une façon ou d'une autre, je sais pertinemment que mère se mettra très en colère et m'obligera à étudier encore plus pour que je ne recommence pas, ce qui est loin de m'enchanter.

 

J'ai déjà passé une bonne partie de mon été enfermé dans ma propre chambre à prendre des cours à domicile avec elle pour arriver avec un bon niveau de connaissance à Poudlard, alors je ne tiens pas à passer le reste de ma vie ainsi, prisonnière du manoir familial. Je tiens à gagner ma liberté dès ma sortie de l'école et je dois donc être assidu et ne pas faire de vagues pour cela, dans le cas où ma mère choisirait l'excuse de mes erreurs pour me garder prisonnière de son influence.

 

Je commence donc à m'agiter quand le trio de rouge et or monte un plan auquel je ne comprends pas grand-chose contre Pucey, et Warrington par la même occasion. J'essaie de faire mine de ne pas entendre ce qu'ils disent même si ce n'est évidemment pas le cas. Être installé juste à côté d'eux m'offre une écoute imprenable sur la totalité des idées plus tordues les unes que les autres qu'ils balancent à tout va, et je sens ma gorge se torde d'angoisse à l'idée qu'ont nous entendent et qu'ont nous punissent pour ainsi comploter contre d'autres élèves.

 

Ils doivent finir par remarquer la légère angoisse qui m'habite malgré le fait que je m'efforce de reste le plus impassible possible, car ils s'arrêtent soudain de parler alors que je triture nerveusement mes doigts en regardant le sol d'un air coupable. Ils ne disent plus rien ce qui a le don d'encore plus m'angoisser que je ne le suis déjà et je croise leurs regards interrogateurs dans ma direction, comme s'ils me demandaient quelque chose. Je pense dans un premier temps que l'un d'eux m'a posé une question et leur rend leur coup d'œil consterné avant qu'un des rouquins ne réagit et demande:

 

 

''-Tu va mieux? Tu es encore toute pâle...''

 

 

Je suis prise au dépourvu par la bienveillance qui habite cette question au vu des propos qu'il tenait une seconde auparavant. En tant que Gryffondor, le fait qu'il est pris ma défense à moi, une Serpentard était déjà étonnant, alors je me dis immédiatement que sa gentillesse cache peu être quelques choses. Ma méfiance est logique vu la relation entre nos deux maisons, mais je ne me laisse pas dégonfler pour autant. Je plaque un sourire qui se veut le plus sincère possible sur mon visage et dit:

 

 

''-Je vais parfaitement bien merci... Je pense que je devrais pouvoir finir ma journée sans tomber de nouveau dans les pommes en tout cas.

 

-Tant mieux, on y tient pas vraiment. ,ajoute le second Weasley avec un franc sourire rassuré peint au milieu de ses taches de rousseur, Après ce que Pucey vient de te faire subir, tu devrais te méfier de lui et bien surveiller tes arrières. Il serait capable de recommencer et de ne pas y aller de main morte encore une fois... Tu penses arriver à le gérer?

 

-Je commence à avoir l'habitude qu'il se moque ouvertement de moi comme la plupart des Serpentard alors... Oui je devrais gérer., je réponds.

 

-Dans tous les cas, il va payer pour ce qu'il a fait ne t'inquiète pas! ,argue le troisième et dernier membre du trio avec ferveur, une lueur de vengeance brillant au fond de ses yeux chocolat, Si notre plan marche il... Aïe!''

 

 

Jordan est coupé net dans son beau discours quand les jumeaux lui écrasent le pied d'un commun accord. Ce geste ne m'échappe pas, mais ils se contentent de me sourire tous les deux comme si de rien n'était et comme si je ne savaient rien de ce qu'ils voulaient faire subir à Pucey. Dans un premier temps j'ai cru qu'ils ignoraient que je les avais entendu parler de leurs idées plus morbides les unes que les autres mais je compris bien vite que ce n'était pas le cas...

 

À Poudlard, les murs avaient des oreilles et si le fait que je savais à l'avance ce que les jumeaux et leur acolyte allaient faire s'ébruitait, les deux Gryffondor savaient très bien qu'ils allaient m'attirer des ennuis. Alors ils faisaient mine que je n'avais rien entendu pour me protéger et empêchèrent de justesse leur ami de faire une bourde monumentale... Qui aurait pu me couter très cher.

 

C'est à partir de ce moment précis que je compris que les jumeaux Weasley, outre leur mauvaise réputation due à leur caractère, étaient tout de même des gens de confiance, qui savaient garder un secret et qui n'ébruiteraient rien de ma situation. Ils ne me rendraient jamais complice indirecte d'une de leurs futures bêtises, même si leur vie en dépendait, et ce constat fit directement s'envoler mes inquiétudes aussi vite qu'elles étaient venu m'habiter.

 

Une démangeaison intenable ne tarde tout de même pas à me saisir mon bras gauche, que je gratte discrètement et nerveusement par-dessus mon gant et je m'efforce de ne rien laisser paraître. Mes camarades ne semblent pas remarquer la légère grimace de douleur qui traverse mon visage une fraction de seconde avant de disparaître aussi sec et continuent de m'adresser un sourire complice que je leur rends timidement.

 

L'un des jumeaux, je ne sais toujours pas lequel, fini par briser le silence qui s'est installé entre nous en se levant et en essuyant le gazon humide collé au dos de sa robe de cours avant de venir se planter devant moi. Il me tend la main pour m'aider à me relever moi aussi pour de bon cette fois et je saisis cette main tendue de mon bras non endolori pour le laisser me tirer vers le haut.

 

Contre toute attente, je ne suis pas prise d'un aussi gros vertige que celui auquel j'aurais pu m'attendre après le choc que j'ai subi. Avec le coup que j'ai pris, j'aurais pensé avoir eu la tête qui tourne et ne pas réussir à tenir debout mais ce n'est pas le cas. J'ai, certes, encore un peu de mal à retrouver mon équilibre normal, mais je tiens bel et bien debout, fermement sur mes deux jambes. Cela me rassure un peu, car si ça n'avait pas été le cas, j'aurai fini ma journée à l'infirmerie, et ce n'est pas ce que je voulais.

 

Après quelques secondes de latence, je lâche la main de mon interlocuteur et lui sourit doucement. Il me rend un sourire éclatant et recule pour faire une grimace à son frère qui le taquine en lui demandant de l'aider à son tour. Ce comportement me fait esquisser un sourire que je m'empresse de cacher quand il se tourne de nouveau vers moi.

 

 

''-Au fait, on ne s'est pas encore présenter, avec tout ça. ,me dit-il sur un ton exagérément formel, Je suis Fred Weasley... Et comme tu dois déjà le deviner, lui c'est mon frère George.

 

-Et moi je suis Lee Jordan! ,se présente de lui-même le métisse en levant la main un l'air, un sourire éclatant aux lèvres, Mais tu dois déjà connaître nos noms, on est déjà célèbre dans toute l'école.

 

-O-Oui... Je vous connaissais déjà vaguement. ,j'avoue sur un ton un peu timide et gêné, On a partagé notre bateau à la rentrée aussi alors... J'ai vaguement retenu vos noms. Je suis Mikako Smith... mais ça vous le savez déjà aussi je me suis plutôt fait repérer à la cérémonie de répartition moi aussi.''

 

 

Un léger silence pesant tomba entre nous sans que je puisse le contrôler. Je n'ai aucun mal à deviner au regard qu'ils s'échangent qu'ils savent en effet qui je suis et pourquoi je suis connue dans le château. Je suis une Choixpeauflou envoyer à Serpentard et c'est loin d'être commun... Autant un Choixpeauflou fait son arrivée à Poudlard environs tous les 20 ans, ce qui reste rare mais régulier, mais une Choixpeauflou finissant à Serpentard, ce n'était arrivé auparavant qu'une fois en plusieurs siècles.

 

Et Dieu savait à quel point les élèves envoyer à Serpentard, favorisant les sangs purs de grandes lignées de Sorciers, détestait qu'on soit différent. Au même titre qu'un né-moldu ou d'un sang-mêlé, mon statut me laissait être considéré comme une pariât au sein de ma propre maison alors que je suis née dans une de ces familles de sang pur très conservatrice moi aussi.

 

Le fait que je me mette à part n'avait pas amélioré les choses, mais j'étais depuis la cérémonie de répartition complètement isolé du reste de ma maison et c'était mieux ainsi. Je ne créais aucun lien volontairement avec les autres qui m'évitait de toute façon comme la peste pour me protéger et protéger les autres de moi-même... Alors même si mon statut de Choixpeauflou m'attirait souvent des problèmes et des moqueries, je considérais secrètement celui-ci comme une bénédiction dans un sens.

 

Mais là n'est pas le sujet et je sens bien dans le blanc entre le trio et moi qu'ils ne veulent pas s'étaler sur ce sujet pour ne pas me mettre mal à l'aise. Ce pour quoi je les remercie silencieusement. Ils sont vraiment très soucieux de mon bien-être pour de parfaits inconnus et c'est une qualité rare que je dois bien leurs reconnaître, même si je ne suis pas sensé si bien m'entendre avec eux à cause des différends entre nos deux maisons. George...ou Fred, je ne sais pas encore les différencier l'un de l'autre, fini par briser une nouvelle fois ce silence avec une phrase bien placée qui nous fit tous sourire ou glousser.

 

 

''-Nous, on a fréquenté le même bateau à la rentrée? Tu es sûre? ,demande-t-il sur le ton de l'ironie en faisant mine de réfléchir, Je ne m'en rappelle plus, peu être, tu as dû passer inaperçue. C'est sûrement parce que tu n'as pas encore été victime d'une de nos blagues légendaire Miss Smith. Pas d'inquiétude, ça risque de t'arriver un jour mais tu verras ce n'est pas si terrible, surtout i tu es toujours aussi sage.''

 

 

Il appuie ses dires d'un clin d'œil et réussi à m'arracher un rire un peu nerveux, ce qui reste rare chez moi. Son sourire s'élargit quand il constate que je réagis bien à ses paroles et que je ne semble pas les prendre au premier degré. On dirait presque que ça lui fait chaud au cœur que j'aie un minimum de sens de l'humour. Je me reprends tout de même assez vite et affiche un petit air impassible pour ne pas attirer l'attention sur moi. Je m'efface de nouveau, comme si j'essayais de me fondre dans le paysage. Sur un ton formel et un peu trop sérieux pour la situation, je réponds doucement:

 

 

''-Vos blagues ne me font pas peur, vous pouvez y aller à votre guise. Je suis du genre solide comme vous avez pu le constater alors ce n'est pas une petite bombabouse qui va me faire tomber de haut... Je ne suis pas Rusard après tout.''

 

 

Mon ton semble un peu trop sérieux mais ils comprennent tout de suite la référence glisser dans ma phrase malgré tout. J'ai fait une insinuation sur leur dernière bêtise en date auprès de notre concierge préféré, et ils échangent un regard complice et fier qui réussit encore une fois à me tirer un discret sourire. J'ai beau vouloir rester de marbre avec eux, je n'y arrive pas alors j'abandonne cette idée.

 

De toute façon, mes propos sont sincères et je ne veux pas avoir l'air de trop faire sans blanc d'être une de ses Serpentard méchante et froide alors je me contente de suivre mon instinct, gardant tout de même pour moi la démangeaison qui arrache encore tout mon avant-bras gauche. Je tire une énième fois nerveusement mes gants discrètement sous ma robe de cours et observe leurs réactions. Tout sourire et un air diabolique brillant dans leurs yeux couleur noisette, les jumeaux me scrutent alors et disent d'une seule et même voix sans avoir à se mettre d'accord:

 

 

''-Alors prépares-toi à subir bien pire qu'une bombabouse... Tu cherches à nous provoquer mais c'est mal nous connaître.

 

-Je pense pouvoir y survivre... ,je m'entends dire sur un ton de défi sans même me rendre compte, Mais c'est gentil de vous inquiéter pour moi vraiment, je suis touché au plus profond de mon cœur.''

 

 

J'ai bien utilisé le ton de l'ironie cette fois en esquissant un de ces sourires mielleux caractéristiques en temps normal de ma mère, et je vois la lueur dans le regard des jumeaux s'enflammer encore plus, au grand désarroi de leur meilleur ami. J'entends celui-ci soupirer lourdement en riant nerveusement quelque chose ressemblant à ''Tu ne sait pas dans quel pétrin tu viens de te mettre Smith... " mais ne relève pas sur le moment, bien trop concentré à provoquer les jumeaux pour m'en soucier.

 

Pourtant, une voix dans ma tête me dit d'arrêter ses enfantillages, et que je devrais plutôt me concentrer de nouveau sur le cours qui est presque terminé maintenant que je suis sur pied, mais je n'en ai aucune envie. C'est la première fois de ma vie que cela m'arrive...ou du moins, la première fois depuis de nombreuses années, et j'ignore aussi cette alarme dans ma tête pour écouter mon cœur et faire ce dont moi j'ai envie.

 

Le regard qu'échangent Fred et George m'en dit déjà beaucoup sur ce qu'ils comptent me faire subir pour cet affront. Je ne me dégonfle pas, gardant mon sourire plaqué sur mon visage et la tête haute, ne voulant pas annuler l'effet que semblaient avoir mes paroles sur les garçons.

 

Ils renoncent tout de même à leur vengeance pour le moment, Madame Bibine frappant dans ses mains pour nous signaler qu'il faut se rassembler autour d'elle. Nous la regardons tous en reprenant un air un minimum sérieux et je prends les devants pour rejoindre le reste des élèves.

 

Je me fonds dans le groupe de Serpentard face à notre professeure de vol tandis que mon trio de sauveur fait de même de l'autre côté chez les rouge et or et je leur souris discrètement une dernière fois. Puis je détourne le regard une fois qu'ils m'ont rendu ce sourire avec un petit air amusé et j'écoute avec sérieux le débriefe de l'adulte.

 

Je ne comprends pas les trois quarts des termes qu'elle utilise, n'ayant pas suivi à 100 % ce cours qu'il faudra sûrement que je rattrape de mon mieux en lisant des livres, mais j'écoute tout de même pour tenter de comprendre ses termes plus tard. Elle finit par conclure le cours en nous envoyant manger dans la Grande Salle sans autre forme de procès, et notre petit groupe se disperse.

 

Elle se tourne ensuite dans ma direction avec un air soucieux sur le visage. C'est vrai qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de vérifier par elle-même son état, notre groupe étant à surveiller durant tout le cours et je me contente de lui sourire d'un air qui se veut rassurant. Une fois quasiment tous les élèves retournée à l'intérieur du château, elle s'avance vers moi et me demande:

 

 

''-Vous vous sentez mieux Miss Smith? Vous avez pris un sacré coup sur la tête, vous devriez peu être faire un tour à l'infirmerie avant d'aller manger.

 

-Tout va pour le mieux professeure, pas d'inquiétude. ,je réponds en tirant nerveusement sur mes gants pour cacher au mieux mes bras meurtris et endoloris à cause du stress, J'irai à l'infirmerie si j'en ressens vraiment le besoin mais je n'ai aucune migraine ni aucune douleur à la tête alors... Je pense pouvoir tenir le coup.

 

-Bien mais rester prudente. ,rajoute l'adulte avec sérieux et inquiétude, Je suis convaincu que Monsieur Pucey va encore chercher à vous nuire, même si je n'en ai aucune preuve. Donc si jamais cela se reproduit, promettez-moi d'aller en parler immédiatement à Dumbledore pour qu'il puisse vous venir en aide. Je sais ce que ça fait d'être traité comme une paria... Et il sera sûrement le seul à pouvoir faire quelque chose pour vous. Pucey est trop vicieux pour se laisser prendre par un professeur, mais pas par le directeur... Vous comprenez?

 

-Parfaitement professeure. Merci du conseil, j'y penserai.''

 

 

Ma prof me sourit et je me permets de lui fausser compagnie sans demander mon reste. J'ai essayé de rester convaincante dans mes paroles mais je sais que je n'irai jamais voir Dumbledore de moi-même si je venais à avoir des problèmes avec certains de mes camarades. Mais je ne veux pas attirer trop l'attention sur moi, alors chercher de l'aide ne fait pour l'instant pas partie de mes options. Malgré mon jeune âge je reste très indépendante et je suis sur que je saurais me débrouiller face à l'adversité dans les années à venir... Comme je le fais depuis maintenant quelques années.

 

Je remarque tout de suite que je suis désormais seule avec l'adulte dans la cour. Tout le reste des élèves sont partis sans demander leur reste et le trio de Gryffondor qui m'avait accompagné jusqu'ici aussi se sont éclipsé. Je ne m'en soucie pas vraiment, habitué à finir seule malgré les quelques échanges que j'arrive parfois à avoir avec mes camarades. Je me contente juste de m'éloigner au plus vite des rangées de balais que Madame Bibine commence à ranger dans un chariot jusqu'ici rangé dans un coin pour retourner à l'intérieur du château.

 

Je n'ai qu'une seule idée en tête: rejoindre la Grande Salle qui doit déjà être bondée à cette heure si. Je ne songe pas une seconde à aller à l'infirmerie comme on me l'a conseillé mais une voix familière m'arrête net, alors que je passe la porte d'entrée du château qui débouche dans la cour.

 

 

''-Tu devrais peu être songé à suivre les conseils de Bibine... Allez voir Madame Pomfresh pourrait te permettre d'éviter des effets secondaires dûs à ta chute. Tu peu manquer des cours après tout, il vaut mieux prévenir que guérir...''

 

 

Je me retourne, surprise par cette remarque et surtout prise de cours que quelqu'un m'est attendu à l'intérieur du bâtiment. Je tombe nez à nez avec le visage recouvert de tache de rousseur d'un des deux jumeaux Weasley et hausse les sourcils. Son conseil est loin de me mettre en colère, je ne suis pas du genre impulsive, mais je sens une petite pointe d'agacement pointer au creux de ma gorge. Je la ravale tout de suite, ne voulant pas qu'elle empire les démangeaisons qui tiraillent déjà mon bras et fixe mon interlocuteur. Calmement et sans rien laisser paraître je dis:

 

 

''-Je pense savoir ce qui est bon pour moi, merci du conseil... Tu n'es pas parti manger avec ton frère et ton ami...heu..?''

 

 

Je cherche maladroitement le prénom du rouquin, mais je ne sais pas différencier les jumeaux l'un de l'autre, et espère juste donc ne pas me tromper. Je dévisage l'adolescent à la tignasse de feu en bataille face à moi et celui-ci sourit de toutes ses dents, devinant parfaitement que je bute sur son prénom.

 

 

''-Fred. ,me dit-il d'un air détaché, sûrement habitué à ce genre de réaction de la part des autres, Non, j'ai pensé que voir comment tu te portes et si tu acceptais d'aller à l'infirmerie serait plus productif avant d'aller manger. Et je suis d'accord avec Madame Bibine pour dire que te faire ausculter ne pourrait pas te faire de mal.''

 

 

Il ne nie pas. Je hausse encore plus les sourcils, agréablement surprise que quelqu'un semble vouloir faire preuve de bonne foi envers moi, ce qui est devenu rare et soupire, résignée. Je n'ai aucune envie de rendre visite à Mme Pomfresh, mais je me dis aussi qu'il n'a pas totalement tort.

 

Si je suis victime de contrecoup suite à ma chute qui pourrait m'empêcher d'assister à plusieurs de mes cours, je me ferai certainement passer un savon. Il a visé juste en me faisant remarquer ce détail, et a fait chuter toutes mes convictions sur le fait que tout allait bien. Je n'angoisse pas, ou ne cède pas à la panique, mais me dis que faire un petit détour par l'infirmerie ne me tuerait pas.

 

 

''-Oui, tu as sûrement raison. Je vais y faire un tour, si ça peut te faire plaisir... Mais je suis quasiment certaine de n'avoir rien de casser. ,je dis, n'ayant aussi pas vraiment la force de débattre aussi avec quelqu'un d'autre sur cette décision qui n'appartiens pourtant qu'à moi, Tu devrais aller manger au lieu de te soucier de moi. Tes amis doivent t'attendre.''

 

 

Je détourne mes pupilles noisette de celle marron brillante de joie du rouquin, gêné qu'il semble se soucier de mon bien-être alors qu'on se connais à peine, désireuse de mettre une distance entre nous, mais il ne se dégonfle pas. Restant à mes côtés alors que je me remets à marcher en direction du Hall pour rejoindre l'infirmerie au plus vite, il me répond:

 

 

''-Ne t'inquiète pas pour eux, ils ne mangeront pas moins parce que je ne suis pas là. Je t'accompagne, et je ne te laisse pas le choix. Il ne manquerait plus qu'il t'arrive quelque chose en chemin. Je rejoins encore notre prof sur un autre point, même si ça me coûte, c'est sur le fait que Pucey et vicieux et va sûrement vouloir se venger sur toi après ce qui vient de se passer. Laisse-moi être ton garde du corps, même si c'est seulement pour une dizaine de minutes! Je me ferai tout petit!''

 

 

Je sens dans le ton de sa voix que je n'ai de toute façon pas vraiment le choix et qu'il me suivra quoi que je dise alors j'accepte qu'il m'accompagne sans opposé de résistance. Il se réjouit sans aucune retenue de ce "oui" auquel il ne s'attendait visiblement pas.

 

Nous marchons ensemble jusqu'à l'infirmerie, Fred faisant à lui seul une grande partie de la conversation fluide qui s'installe entre nous, et je me contente de hocher la tête durant ses longs discours, sans un mot. Des longs discours que j'écoute avec une attention inhabituelle pour moi, et qui m'arrachent sans que je le veuille une certaine sympathie pour ce Gryffondor qui représente tout ce que je ne suis pas, et qui me poursuit même une fois que je me sépare de lui une fois arrivé à bon port.

 

Sa sympathie et son humour me prenne par surprise, je l'avoue, surtout qu'il arrive sans que j'arrive à me l'expliquer, la démangeaison brulante qui traverse mon bras... Ce qui n'est plus arrivé depuis très longtemps. Et dieu sait pourquoi, mais il me sauve alors sans le savoir des griffes de Madame Pomfresh, qui aurait surement voulu que j'enlève mes gants pour les ausculter s'il n'avais pas été là.

 

 

A suivre...

 

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Nombre de mots: 8627 mots

Date de publication: 28/05/2022

Dernière mise à jour: 20/12/2022 (ajout TW)